Des livres sur le pseudo-Évangile de Judas

Daniel HAMICHE, L’imposture de l’Évangile de Judas — Contre enquête, Paris, Éditions de l’Homme nouveau, 2007, 37 pages.

Présentation de l’éditeur :

Grossie par un énorme tintamarre médiatique né aux États-Unis et maintenant relayé en France, une nouvelle déferlante anti-catholique [anti-chrétienne] succède à celle du Da Vinci Code. La découverte dans le désert égyptien, dans les années 70, d’un écrit gnostique que l’on croyait à tout jamais perdu, le pseudo « évangile » d’un pseudo « Judas », est instrumentalisée pour tenter de nier les vérités historiques et théologiques les mieux établies du christianisme. Cette imposture qui ose se présenter comme une nouveauté radicale, alors qu’elle n’est qu’un vieux mensonge déjà démonté par Irénée au IIe siècle [et aussi par Tertullien, un autre Père de l’Église], risque, dans un contexte où l’inculture générale le dispute à l’ignorance religieuse, d’empoisonner bien des âmes. Il fallait donc un contre-poison. La contre-enquête que nous proposons révèle les intentions cachées des promoteurs de l’imposture, l’avidité de la mafia des trafiquants d’antiquités et les forgeries d’une pensée gnostique délirante.

Alban MASSIE, L’Évangile de Judas décrypté, Namur, Éditions Fidélité, 2007, 88 pages.

Présentation de l’éditeur :

La « découverte » de l’Évangile de Judas a été un événement médiatique. Mais que contient ce codex ? Quels sont les enjeux historiques et théo­logiques ? Qu’est-ce que la Gnose, courant auquel appartient cet évangile ? Comment ce texte a-t-il été présenté dans les médias et accueilli par le public ? Comment se situe-t-il dans l’ensemble des évangiles apocryphes ? Et, enfin, qui est Judas selon la pensée chrétienne ? C’est à ces questions, et à bien d’autres, qu’Alban Massie, jésuite et théologien, ancien journaliste, s’emploie à répondre.

Extrait du livre :

Une histoire mouvementée

Que penser de l’Évangile de Judas ? Il convient de faire mémoire des jours de Pâques 2006. Dans la foulée du Da Vinci Code, le monde éditorial connut en effet quelques semaines de tourbillon lors de la fête de Pâques, quand fut annoncée, dans les médias généralistes, la découverte, la publication et la traduction d’un évangile gnostique de Judas : l’Évangile de Judas. Traduction intégrale et commentaires des professeurs Rodolphe Kasser, Marvin Meyer, Gregor Wurst (Flammarion, 2006). Nous employons déjà le terme « gnostique » pour qualifier l’ouvrage, mais il ne se trouve pas dans les titres des éditions présentées au grand public : « évangile gnostique de Judas » est une formule sans doute moins commercialement rentable que celle qui fut choisie.

L’ampleur de cet événement, somme toute ar­chéologique et concernant d’abord les historiens des religions, peut être mesurée par les réactions rapides de l’Église : il y eut une réflexion — assez inhabituelle parce qu’assez longue — du pape Benoît XVI sur le péché de Judas lors de l’homélie de la Messe du Jeudi saint, commémoration de la dernière Cène du Christ avec ses apôtres, puis une longue évocation de l’affaire par l’Archevêque anglican de Canterbury lors de son sermon de Pâques. Des théologiens orientaux considérèrent encore que ce remue-ménage livresque était une tentative diabolique en vue de déstabiliser l’Église.

De telles déclarations, nécessaires du point de vue du Magistère chrétien, ont contribué à gonfler l’événement éditorial. En réalité, il s’agissait d’une vigoureuse campagne de marketing destinée à faire connaître l’ouvrage… et à « booster » ses ventes.

En anglais :

« Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence ? Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. » — Job 38:2 et 4

Publicité

Poster un commentaire

Classé dans Non classé

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s